Pour promouvoir la bonne gouvernance à travers une meilleure gestion des ressources publiques allouées aux collectivités locales, le CIFOEB en collaboration avec l’UNICEF a mis en place le « Projet de renforcement de la redevabilité sociale et du contrôle citoyen des dépenses publiques dans les domaines de l’éducation , de la santé, de l’eau potable et assainissement dans 57 communes du Burkina Faso » qui est à sa troisième phase (PETS III). Ce projet accompagne les communes bénéficiaires dans la réalisation des actions de redevabilité. C’est à ce titre que 57 communes réparties dans les 13 régions du pays, ont présenté à leurs populations respectives, le bilan de leurs exécutions financières de 2018 dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’eau potable et de l’assainissement de novembre à décembre 2018.
La loi n°008-2013/AN du 23 avril 2013 portant code de transparence dans la gestion des finances publiques au Burkina Faso, stipule en son article 2 que « les citoyens, à la fois contribuables et usagers des services publics, sont clairement, régulièrement et complètement informés de tout ce qui concerne la gouvernance et la gestion des fonds publics. Ils sont mis en capacité d’exercer, dans le débat public, leur droit de regard sur les finances de toutes les administrations publiques ». Pour aider les communes à accomplir ce devoir de redevabilité envers les populations de leurs localités, le CIFOEB, accompagne les conseils municipaux de la zone d’intervention du PETS III, à organiser des journées de redditions de compte. Ces ateliers réalisés dans 50 communes visent à inculquer aux autorités communales le réflexe d’une gestion transparente afin de les amener à rendre régulièrement compte de l’utilisation des fonds alloués aux secteurs prioritaires que sont l’éducation, la santé, l’eau potable et l’assainissement à travers un débat public. Au cours des travaux, il s’est agi pour les acteurs communaux d’exposer sur les ressources reçues et allouées à ces secteurs par type de fonds (Etat, partenaires et fonds propres), les dépenses effectuées, le bilan final, les problèmes relatifs à ces secteurs dans leurs communes respectives et de dérouler les perspectives pour l’année 2019. A l’issue des différentes présentations, les participants ont échangé avec les responsables municipaux pour mieux comprendre le mécanisme d’utilisation des fonds communaux et ont interpellé les acteurs municipaux sur certaines dépenses. Tout cela dénote de l’intérêt accordé à la question de la transparence dans la gestion du budget au niveau communal.
KY Rose Arlette
Stagiaire en Communication