
Une vue des participants
Le Centre d’information, de formation et d’étude sur le budget (CIFOEB) a organisé ce jeudi 25 avril 2024 à Ouagadougou un atelier de validation de la note méthodologique afin d’aider les collectivités territoriales dans la perspective de mise en œuvre du budget participatif. L’atelier a réuni les acteurs pertinents de la gouvernance locale. L’objectif de cette plénière est de mettre à la disposition des collectivités une note de qualité et consensuelle. Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet Gouvernance inclusive pour la résilience (IGR) financée par l’USAID.
Le budget participatif est vu comme une pratique d’administration des politiques publiques qui promeut la bonne gouvernance, la participation citoyenne et la redevabilité. De par les dynamiques de développement local qu’elle impulse, la gestion des finances publiques constitue un élément central de la gouvernance locale. Elle garantit l’allocation, l’utilisation et le suivi efficace des ressources. C’est ainsi que le citoyen doit être impliqué dans les processus budgétaires à travers des actions de veille, de participation et d’évaluation des services rendus. Il doit pouvoir contribuer à l’arbitrage budgétaire et à la mise en œuvre des actions prioritaires. Son action de contrôle et de suivi garantit une mise en œuvre efficiente des ODD. Le budget participatif apparait comme l’une des approches ou mécanismes le plus efficace en matière de promotion de la participation citoyenne. C’est dans de ce sens que le CIFOEB a élaboré la note méthodologique qui est un outil référentiel de mise en œuvre du budget participatif. La note explique les étapes et la manière de faire pour la mise œuvre de celui-ci. En clair la note méthodologique est un guide pour les collectivités territoriales en vue de mettre place le budget participatif pour le bonheur des populations locales. Youssouf OUATTARA, Directeur exécutif du CIFOEB a expliqué que « il y a des élus locaux, des autorités locales qui souhaiteraient impliquer davantage les citoyens dans le processus d’élaboration des budgets, mais ces autorités ne disposent pas d’une feuille de route qui puisse leur faciliter, entre autres, les différentes étapes et les différentes activités qui mènent ou qui jalonnent l’ensemble du processus. C’est dans ce sens que nous avons voulu un instrument avec lequel les acteurs peuvent se référer désormais pour pouvoir engager un processus d’élaboration du budget participatif ».
Les travaux qui se sont déroulés en plénière, ont permis de valider point par point la note. Dans l’optique de disposer d’une note de qualité et consensuelle, le CIFOEB a fait appel plusieurs acteurs émanant de l’administration publique notamment ceux de la tutelle technique et de ceux de la tutelle financière et également de la société civile qui interviennent sur les questions de citoyenneté et enfin des partenaires qui appuient certaines organisations en matière de budget citoyen ou budget participatif. Le document a été fort apprécié par les participants qui ont félicité par la même occasion le CIFOEB comme le témoigne YAOGO Bruno de l’Agence nationale de développement des collectivités territoriales (ANDCT) en ces termes : « Nous avons vu un document très bien élaboré, un document qui vient à point nommé pour accompagner les collectivités à mettre en œuvre le budget participatif. On sait que le budget participatif est un concept que les élus locaux tentent de mettre en œuvre mais ils rencontrent beaucoup de difficultés, mais avec ce document que le CIFOEB a élaboré, cela va les aider à atteindre leurs objectifs. On peut dire sans risque de se tromper que cette note permettra à beaucoup de collectivités qui étaient réticentes à aller vers le budget participatif à y aller sans hésiter ».
Notons que le budget participatif au-delà du fait qu’il constitue une exigence internationale, est un instrument qui présente beaucoup d’avantages surtout dans le contexte actuel du Burkina Faso caractérisé par une crise à multiples facettes et qui engage tous les acteurs à la recherche de solutions pour consolider la cohésion sociale et la paix.
Moustapha Sondé, stagiaire