Le Centre d’Information, de Formation et d’Etudes sur le Budget, a tenu ce jeudi 22 avril 2021 à Ouagadougou, une session de restitution des résultats du projet de renforcement de la redevabilité sociale et du contrôle citoyen du budget dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’eau potable et de l’assainissement dans 57 communes du Burkina Faso.
Depuis juillet 2018, le CIFOEB met en œuvre la troisième phase du PETS. Sa date de clôture, initialement fixée au 31 décembre 2020, a été prorogée d’un trimestre, soit au 31 mars 2021. A l’issue de cette clôture, une restitution des résultats aux parties prenantes, en termes d’acquis, de leçons apprises et d’insuffisances, était nécessaire afin que des recommandations soient formulées à l’endroit des ministères concernés pour une amélioration en qualité et en quantité des services sociaux de base pour le bien-être des populations.
En rappel, ce projet, financé par l’UNICEF, est né des évidences de l’étude sur la Traçabilité des Dépenses Publiques (PETS) de 2012, afin d’aider le gouvernement et les parties prenantes à : (i) réduire significativement les déperditions constatées dans les circuits d’approvisionnement des ressources allouées aux secteurs sociaux de base et (ii) d’en assurer une utilisation efficiente et équitable. Ainsi, la mise en œuvre de cette phase du PETS, était placée dans une perspective de promotion des droits humains en termes de citoyenneté, de redevabilité et de participation équitable à la gestion et au suivi des services publics en faveur des enfants, avec un focus sur l’éducation de base, la santé et l’AEPA.
De la présentation du bilan faite par le Chargé de projet (SOU Fiacre Hyacinthe), il ressort que les activités réalisées ont rendu disponibles des mécanismes fonctionnels de participation des hommes et des femmes aux processus de planification, de budgétisation et de suivi au niveau local dans cinquante-sept (57) communes du Burkina Faso. Les dispositifs de veille et de contrôle du budget ont suscité et fait de la culture de la redevabilité sociale et de participation citoyenne une réalité dans ces zones d’intervention. Cela se traduit entre autres, par l’exercice régulier des séances de redditions des comptes par les autorités communales et une amélioration de l’accessibilité aux informations budgétaires par le citoyen.
En outre, il ressort que dans la démarche de mise en œuvre du PETS III, il a été mis en place des comités de contrôle citoyen du budget (CCCB) ayant une composition tripartite à savoir des acteurs issus des conseils municipaux, des services techniques et de la société civile. Cette composition est l’un des facteurs majeurs de pérennisation des acquis du projet en ce sens que l’appropriation de la démarche de contrôle citoyen de l’action publique locale par ces différents acteurs suscitera une veille citoyenne continue. Une amélioration du niveau de savoir et de savoir-faire de ces acteurs en matière de développement local les conduira à une lutte perpétuelle pour la fourniture de services publics de qualité aux populations, un gage de durabilité des actions du projet.
Par ailleurs, cette session a permis aux bénéficiaires directs du projet (élus locaux, et représentants des comités contrôle citoyen du budget) de faire de témoignages, des partages d’expériences et de bonnes pratiques observées dans leurs communes en matière de gestion des ressources transférées grâce au PETS III. Les préoccupations que connaissent ces trois domaines ont été également débattues.
Au terme de la session, des recommandations ont été formulées afin que les ministères concernés soient approchés pour un meilleur accompagnement des collectivités territoriales à mieux promouvoir le développement à la base.
Rose Arlette Cissima KY
Chargée de communication