Le Centre d’Information, de Formation et d’Etudes sur le Budget (CIFOEB) poursuit ses actions de renforcement de capacités à l’endroit des Comités de Contrôle Citoyen du Budget (CCCB) pour les amener à jouer pleinement leur rôle de veille citoyenne et de contrôle des dépenses publiques. C’est dans cette optique que 28 CCCB ont été formés dans les communes de huit (8) régions du Burkina Faso, notamment le Centre, Centre-Ouest, Centre-Nord, Est, Centre-Sud, Cascades, Boucle du Mouhoun, Hauts Bassins. Les thématiques abordées portent sur le rôle des élus locaux dans le processus budgétaire et le rôle des CCCB dans le suivi du processus de passation des marchés publics. C’était dans la période de juin à août 2019.
Le renforcement de capacités est l’un des piliers stratégiques sur lesquels se base le CIFOEB pour fournir les rudiments nécessaires aux Comités de Contrôle Citoyen du Budget (CCCB) afin qu’ils puissent exercer un contrôle citoyen sur l’exécution des finances publiques. Le CIFOEB, à travers le PETS III, a formé plus de 300 membres de 28 CCCB de juin à août 2019. Les sessions de formation ont été respectivement assurées par les chargés de projet et de suivi-évaluation du PETS III, Sou Fiacre Hyacinthe D. et Ki Adama. Au cours des différentes formations, plusieurs modules ont été abordés.

Les formateurs ont mis l’accent sur le processus budgétaire afin d’aider les participants à maitriser les différentes étapes de son élaboration et de son exécution, les possibilités d’implication de la société civile dans le processus ainsi que les moments favorables pour son intervention. En plus, le thème sur le rôle des élus locaux dans la gestion budgétaire a été développé. Les participants ont montré un engouement particulier pour ces différents modules, en témoignent les débats suscités au cours des différentes sessions de formation.
Ils se sont également attardés sur la montée de l’incivisme fiscal qui réduit considérablement les recettes mobilisées et limite les possibilités d’investissement de leurs communes respectives. Les participants ont aussi partagé leurs expériences en matière de délaissement des zones rurales au profit des celles urbaines par certains agents des services publics de santé et d’éducation. Toute chose qui influe négativement sur le taux d’accès à l’éducation et aux services de santé publique. D’autres communes (sept au total) ont bénéficié d’une formation sur le rôle des OSC dans le suivi du processus de passation des marchés publics.

Dans le développement de ce thème, les formateurs ont éclairé la lanterne des participants sur les principes et les autorités contractantes des marchés publics, les procédures, le rôle des OSC dans le processus de passation des marchés entre autres.
Pour ce thème, les participants se disent préoccupés par la récurrence de la mauvaise exécution des marchés publics par certains entrepreneurs. Ils s’engagent donc à suivre de près la gestion de ces marchés et l’exécution des chantiers dans leurs communes en vue de réceptionner des ouvrages de qualité. Pour les participants, un contrôle efficace du système de passation des marchés dans l’administration publique permet d’éviter les erreurs de gestion, la corruption et le gaspillage des deniers publics.
NIKIEMA/ZONGO Edwige
Chargée de communication